Portraits

Henri Le Bougeant – Administrateur et premier président du club

Henri Le Bougeant

La création de l’association
Je me suis installé dans le quartier en 1972. Celui-ci était encore assez rural mais on y
sentait déjà les prémices d’une urbanisation exponentielle en raison de l’augmentation démographique. Je faisais déjà partie de plusieurs associations mais, avec d’autres habitants, nous sentions qu’il manquait une association fédérative, notamment pour les jeunes.
C’est ainsi qu’en 1981, nous avons décidé de créer une école de foot, sport populaire
dans lequel j’étais déjà impliqué, pour les enfants. Au vu du succès rencontré, nous nous sommes dit qu’il serait peut-être intéressant d’y adjoindre un club pour adultes. Nous n’avions pas tort puisque, lors de la première réunion d’information, nous nous sommes retrouvés face à plus de 40 personnes.

Écologistes avant l’heure
Pendant ce temps, le quartier bougeait. De multiples projets immobiliers étaient en gestation et, si nous n’avions rien fait, les espaces verts se seraient limités à une peau de chagrin et la vie du quartier en aurait douloureusement pâtit. Fort heureusement, notre association était solide et écoutée, et c’est ainsi que nous avons pu sauvegarder non seulement les terrains de foot et plusieurs trouées vertes, mais aussi la ferme de la Ville Oger, devenue une structure pédagogique.

La tête et les jambes
L’association grandissait d’année en année et nos besoins étaient à son image. Après avoir obtenu des vestiaires pour nos joueurs, nous avons réussi à y faire adjoindre un foyer polyvalent qui pouvait alors accueillir d’autres activités.
Trois facteurs nous ont alors convaincus d’ouvrir l’association sur autre chose que le sport. En premier lieu, le quartier ne possédait aucune structure de type MJC ou autre. ensuite, jeunes et adultes étaient en demande d’activités culturelles. Enfin, en tant que bénévoles militant au sein d’une association d’éducation populaire, il nous semblait évident de s’ouvrir le plus largement possible aux attentes de tous. Et c’est ainsi qu’en 1993, nous avons embauché notre premier permanent afin de nous épauler dans ces tâches.

Une culture de terrain
Nous revendiquons une autre vision du sport. Pour nous le football, comme la culture, est avant tout un lien, un rassemblement, un apprentissage de la vie collective. Les enfants sont au centre de notre action. Même si nous ne dénigrons aucunement la compétition, c’est le bien-être collectif et le plaisir de jouer ensemble qui prime. Il en va de même pour l’équipe de football féminine et pour les seniors.

Un quartier attachant
Comme tous les quartiers très urbanisés, la Croix Saint-Lambert doit malheureusement supporter une mauvaise réputation. Loin de moi l’idée de faire de l’angélisme mais ce quartier, même s’il a beaucoup évolué depuis sa création, est un vrai village. Il mélange une population bigarrée, venue d’horizons très divers et c’est ce qui fait toute sa vitalité. Ce cocktail est à l’image de notre association : populaire, original et bien vivant.

Didier Ducoudre – Administrateur

Didier Ducoudre

Un jeune administrateur
Cela fait maintenant six ou sept ans que je fréquente l’association mais il y a seulement un an que j’en suis devenu l’un des administrateurs.
J’ai vécu dans le quartier pendant trois ans mais j’en suis parti pour des raisons professionnelles. Toutefois, comme je n’habite pas très loin et que j’y ai gardé de nombreuses et excellentes relations, je n’ai pas coupé le cordon, bien au contraire.

Découvrir et participer
J’ai connu le Cercle par l’intermédiaire de l’un de mes enfants qui y pratiquait le football, puis je suis devenu bénévole tout naturellement et enfin j’ai intégré l’atelier théâtre. Chemin faisant, je me suis de plus en plus intéressé à la vie de l’association et j’ai décidé d’y apporter ma modeste contribution en devenant administrateur. J’ai été très bien accueilli car l’association regrettait le manque de représentants d’activités culturelles. Or le principe même du Cercle est le mélange, l’interpénétration des mondes culturels et sportifs. Cette nouvelle responsabilité m’a permis de connaître l’association dans son fonctionnement quotidien et d’en appréhender toutes les facettes. Être administrateur est une tâche passionnante qui demande de l’écoute, de la curiosité et l’envie de participer à une mission collective.

En scène
Je pense que le théâtre est une activité particulièrement bénéfique dans un quartier comme le nôtre. Tout d’abord, il permet à des gens de tous les âges de pratiquer une activité commune. A titre d’exemple, nos acteurs ont entre 12 et 65 ans, ce qui fait une jolie palette de générations. Ensuite, il nous fait découvrir des textes, des auteurs, que nous n’aurions sans doute jamais lus comme Alfred Jarry et son “Père Ubu”. Enfin, le théâtre est une école des sens. Il permet d’apprendre à maîtriser la parole, le geste, de mettre en scène son corps et son verbe. Mais il y a encore beaucoup à faire pour développer notre activité.
A terme nous aimerions créer une vraie troupe mais il nous faudra auparavant stabiliser notre groupe. Car pour des raisons d’ordre personnel ou professionnel, certains ne reviennent pas d’une année sur l’autre et il faut alors recommencer l’apprentissage avec les nouveaux arrivants. Je pense qu’il faut mieux faire connaître notre travail afin d’attirer un public plus nombreux et pour pérenniser notre groupe.

Un avenir toujours à construire
Une association est un corps vivant. Elle a sans cesse besoin de respirer pour vivre. C’est pourquoi le Cercle doit encore développer ses activités et inciter les habitants à y participer au lieu de céder à la tentation de vivre chacun chez soi. Mais à cette fin, il lui faut une vraie maison d’accueil, un lieu à vivre bien visible. C’est une des grandes missions sur lesquelles nous travaillons.

Claudio Agglietti – Bénévole

Bénévole de coeur
Je fréquente le Cercle depuis six ans. J’ai d’abord été joueur dans l’équipe de foot pendant un an avant de devenir entraîneur/éducateur pour les enfants de 5 à 7 ans et ceux de 10/11 ans. Contrairement à beaucoup d’autres je ne suis ni originaire ni habitant du quartier. Je suis tout simplement arrivé dans cette association en raison de ses valeurs que je partage totalement, notamment au niveau sportif.

Entraîneur par nature
Ayant été joueur, et pratiquant toujours ce sport occasionnellement, mon rôle d’entraîneur est venu tout naturellement. J’aime les enfants pour leur spontanéité, leur énergie, leur joie de vivre et de jouer.
Je pratique le football par passion et cette passion est partagée par les enfants.

La mauvaise réputation
Je voudrais renverser une bonne fois pour toutes la mauvaise réputation qui est trop souvent donnée à la Croix Saint-Lambert. Il faudrait aller au-delà des clichés banlieue/quartier. C’est un imaginaire collectif qui dénature totalement la réalité. Sous prétexte de HLM, de tours, de jeunes, etc, on colle au quartier une image d’insécurité ou de délinquance totalement imaginaires. Comme si les centre-villes ou la campagne étaient des havres de paix. La vie est partout semblable si ce n’est que certains endroits sont plus vivants que d’autres.

Un football différent
Mais cette réputation est battue en brèche par la vision qu’ont de nous les autres clubs de football. Même si, comme tout joueur, nous aimons la compétition et la confrontation, notre football est avant tout basé sur des valeurs sportives intemporelles. Auprès des enfants, nous privilégions avant tout le plaisir de jouer. Dans un apprentissage du respect mutuel, nous n’avons pas besoin de faire appel à une discipline de fer ou à des comportements outrageusement autoritaires. Nos enfants n’ont pas besoin de cela pour être polis et bons joueurs. Il suffit juste de les comprendre et de les valoriser.

Donner pour recevoir
Apprendre le football aux enfants est un échange permanent. Bien sûr, on leur apporte la technique, la maîtrise du jeu, l’esprit collectif ou un échappatoire à leur quotidien. Mais eux aussi nous donnent beaucoup. Leur énergie est communicative, ils sont humains dans tous les bons sens du terme. Joie, bonheur, plaisir de gagner ou tristesse de perdre, cette palette de sentiments est le plus beau cadeau pour des entraîneurs. Cela renforce notre volonté d’être des tuteurs qui les aident à grandir dignement et fièrement.

Vincent Bertin – Président

Une jeunesse associative
C’est en 1983, à l’âge de 12 ans, que j’ai rejoint l’association par l’intermédiaire de l’école de foot. J’en suis devenu administrateur il y a vingt ans et je suis président depuis trois ans. Cette prise de fonction est venue le plus naturellement du monde, d’une part parce que je connaissais parfaitement les rouages de l’association, et d’autre part parce qu’il me paraissait normal d’assurer cette responsabilité après tout ce que m’avait apporté l’association même si cela demande beaucoup d’investissement.

Au coeur de l’action
Comme dans bon nombre d’associations, le rôle du président est central. Je me dois d’être le lien entre le Conseil d’Administration, les bénévoles, les adhérents et les salariés. Avec le CA, je dois veiller à ce que le projet global soit respecté, travailler sur nos activités présentes et préparer notre avenir.
Si j’ai toujours en mémoire les valeurs historiques de cette association d’éducation populaire, il est impératif que je sois le garant de son devenir.
L’association Le Cercle fêtera ses 30 ans en 2011. D’une école de foot militante, elle est peu à peu devenue un acteur culturel, sportif et social incontournable, non seulement au sein du quartier, mais aussi pour la ville de Saint-Brieuc. Nos activités, nos créations d’événements, notre rôle quotidien se sont amplifiés d’année en année. Nous avons acquis une légitimité, une reconnaissance et une réputation indéniables, mais nous ne devons pas nous reposer sur nos lauriers, bien au contraire. Une association qui stagne finit par péricliter et ce n’est pas dans notre nature.

Construire pour se renforcer
C’est pourquoi, à l’occasion de la rénovation du quartier, nous avons voulu nous inscrire dans ce mouvement en mettant en place un projet d’équipement adéquat à nos missions. Car, non seulement les trois locaux qui abritent nos différentes activités ne correspondent plus à nos besoins, mais de plus ils créent un émiettement de notre travail quotidien et ne nous permettent pas d’avoir une visibilité publique extérieure.
Réunir les activités du Cercle dans un équipement à la mesure de nos actions et parfaitement identifiable par tous renforcera notre image et rendra possible notre passage à une dimension supérieure en attirant un public nouveau.
Ce projet, s’il est acté politiquement, demande encore beaucoup de travail mais nous espérons en voir les fruits d’ici deux à trois ans.

Un avenir prometteur
Nous voulons continuer à mettre en avant ce qui fait notre richesse : la diversité de nos actions jeunesse, sportives et culturelles, leur interpénétration, notre ancrage dans le quartier pour rayonner sur la ville, et la mixité de nos adhérents et bénévoles. Le tout dans une véritable vie associative faite de démocratie, de partage et de confrontation d’idées et de projets. Enfin, ce qui me paraît de bon augure et d’une importance capitale pour l’avenir est le fait que les trois quarts de nos adhérents ont moins de 20 ans.

Jean-Louis Gicquel – Animateur artistique et culturel

Jean-Louis Gicquel

Travailler chez soi
Cela fait quatre ans que je suis l’un des permanents de l’association. Originaire de  Saint-Brieuc, je connaissais déjà le quartier grâce à des amis et je n’en avais pas la vision déformée que certains aiment lui accoler. Je peux d’autant mieux en parler que j’ai exercé la profession d’animateur dans des camps de vacances pour touristes et que le public avec lequel je travaille actuellement est beaucoup plus chaleureux et humain.
Si les gens voulaient se donner la peine de passer outre les images, les rumeurs et les stéréotypes qu’ils se forgent, ils pourraient découvrir un monde et des habitants très attachants. Non seulement je me trouve chez moi ici mais en plus, en tant que professionnel, je m’y sens valorisé.

L’image pour l’esprit
En tant qu’animateur culturel, je travaille sur l’éducation à l’image et sur le cinéma. Par ce biais, je suis vraiment en contact avec la vie quotidienne et avec le coeur du quartier. Nos projets et travaux sont toujours en lien avec notre lieu de vie : nous traitons des sujets comme la petite enfance, la réhabilitation du quartier ou la vie des habitants grâce à des outils comme le vidéobus, le cinéma de plein air ou la réalisation de courts métrages. J’aime travailler sur des thèmes qui touchent directement les gens, qu’ils soient sociaux ou culturels, du moment qu’ils appellent à la réflexion.
Nos actions touchent un public très large qui ne se limite pas à notre quartier puisque la moitié de nos adhérents n’en sont pas originaires. Et il faut aussi souligner que nous collaborons
avec un excellent réseau de professionnels comme le centre social, le comité de quartier, la régie de quartier, la bibliothèque, les collèges et écoles, l’espace de proximité, l’ADCA, les MJC, l’association Double vue, l’UFFEJ, les Fondus déchaînés, le cinéma le Club 6, l’association la ContreMarche, …

Au coeur du quartier
Si je suis animateur culturel, je me considère aussi comme un médiateur de rue, comme un acteur social. Loin de nous cantonner à nos bureaux, nous travaillons quotidiennement sur le terrain. Mon but est d’amener la culture au contact du public, sans attendre qu’il vienne à notre rencontre. Cette action culturelle transposée au coeur du quartier demande du temps mais, à terme, c’est ainsi que l’on crée un vrai métissage. Fêtes de quartier, kermesses, toutes ces occasions sont des portes ouvertes à la rencontre. Mais j’attends aussi beaucoup de la construction de notre nouvel équipement. J’espère qu’il aura la visibilité nécessaire pour attirer à nous un public encore plus large qui pourra découvrir toutes les facettes de nos actions.

Participez
Le seul regret que je peux formuler est l’individualisme rampant de notre société. Il touche bien évidemment la Croix Saint-Lambert. Les gens préfèrent rester chez eux au lieu de participer, de se rencontrer, de tisser des liens. Cela déteint aussi sur notre association qui a toujours besoin de sang neuf au sein de ses administrateurs. Ceux-ci sont motivés et actifs mais je pense qu’ils feraient les mêmes réflexions que moi. Nous avons toujours besoin de nouveaux bénévoles ou de nouveaux élus car ils apportent de nouvelles énergies, nous aident à nous questionner et à nous remettre en question. Une nécessité pour une association aussi vivante que la nôtre.

Samir Seghrouchni – Animateur jeunesse et multimédia

Samir Seghrouchni

Partir pour mieux revenir
Je suis arrivé dans le quartier à l’âge de 8 ans. Comme de nombreux jeunes j’ai fréquenté l’association mais je ne me doutais absolument pas que j’en serai partie prenante un jour. J’ai suivi plusieurs formations, je suis parti travailler ailleurs et une opportunité professionnelle m’a incité à revenir travailler dans le quartier de ma jeunesse en tant que responsable du secteur jeunesse et du pôle multimédia. Une jolie boucle de vie.

Soutenir et non diriger
Je travaille principalement avec des jeunes de 11 à 18 ans, mais aussi avec de jeunes adultes. Au travers de nos actions et projets, nous cherchons à les responsabiliser, à les structurer, à favoriser leur autonomie et à les impliquer dans la mise en place des différentes animations.
Par ailleurs, nous sommes aussi à leurs côtés pour les aider socialement aussi bien que pour rédiger un CV, une lettre de motivation ou pour rechercher stage et emploi.

Motivation et autonomie
Le secteur jeunesse regroupe à peu près 90 adhérents venus du quartier, de la ville ou d’autres communes. Le panel d’activités que nous leur proposons leur permet de s’épanouir, de rencontrer d’autres personnes et, pour certains, d’accéder à des loisirs donts ils il ne pourraient pas bénéficier sans notre concours. Mais, si l’association est génératrice de projets, les jeunes sont aussi une force de proposition dans plusieurs domaines. Notre rôle de professionnels est alors de les épauler afin qu’ils mènent à bien leurs entreprises. Nous avons d’ailleurs la volonté de mettre en place un “comité jeunes” sur le quartier afin qu’ils puissent s’exprimer sur les projets liés à leur bassin de vie.

S’ouvrir sur le monde
Comme je le disais, je connais bien ce quartier que j’ai vu évoluer depuis mon enfance. Or, cette évolution est paradoxale. Je passerai outre ces histoires de réputation qui collent à tous les quartiers populaires pour insister sur la vie quotidienne réelle. La Croix Saint-Lambert est un espace urbain accueillant et où il fait bon vivre. C’est un vrai village où beaucoup de gens se connaissent et se côtoient en toute simplicité.
Mais, comme dans le milieu rural d’ailleurs, les habitants s’investissent de moins en moins et ont tendance à se replier sur eux-mêmes. C’est très certainement un phénomène global de société mais il est de notre devoir et dans nos missions de les inciter à considérer le monde sous un autre angle. C’est dans la rencontre, dans le partage, dans les projets communs que les hommes font les plus belles choses. Et si beaucoup de jeunes l’ont compris, il ne tient qu’à un fil que les adultes les rejoignent dans cet élan.

Émilie Renault – Adhérente

Un média au coeur de la cité
Habitante du quartier, je fréquente l’association depuis trois ans. J’ai découvert le Cercle par ses activités culturelles, par les sorties et voyages que l’association propose aux jeunes mais aussi grâce au journal “l’Écho de la cité” auquel je collabore désormais activement. “L’Écho de la cité”, qui va bientôt fêter son vingtième numéro, est un vrai creuset d’apprentissage. Ce “petit” journal de proximité réalisé par les jeunes est désormais imprimé à 5 000 exemplaires et diffusé bien au delà du quartier.
Il traite de sujets très divers touchant de près ou de loin aux préoccupations de la jeunesse comme la culture, l’habitat, les voyages, la drogue, etc, sujets qui au demeurant intéressent aussi les adultes.

Travailler en équipe
Participer à la création d’un journal comme le nôtre est avant tout un travail d’équipe, comme dans toute vraie rédaction. Nous débattons ensemble des sujets à aborder, qu’ils soient d’actualité ou de fond, puis chacun travaille sur un ou plusieurs articles, selon ses envies ou compétences en la matière. Mais nous ne nous contentons pas d’écrire. Nous participons à l’élaboration complète du journal, de son contenu jusqu’à sa diffusion en passant par toutes les étapes de la chaîne graphique : maquette, illustration, impression. Cela nécessite une organisation rigoureuse, ce qui ne veut pas dire que nous ne nous amusons pas, bien au contraire !

Un monde à explorer
Cette activité ludique est aussi incroyablement formatrice et instructive. Elle développe l’esprit d’initiative, d’indépendance, la curiosité, l’envie de se confronter à la réalité et de rencontrer les gens, qu’ils soient célèbres ou inconnus. C’est ainsi que j’ai pu interviewer des artistes invités à des festivals comme “Cité Rap” ou “Art Rock”, rencontrer beaucoup d’habitants du quartier que je ne connaissais pas et parler de sujets qui m’étaient assez étrangers.
J’incite vraiment les jeunes à participer à une telle aventure car c’est une vraie ouverture sur le monde, sur des univers que l’on ne connaît pas et dont on ne soupçonne pas la richesse. Et puis, plus nous serons nombreux, plus le journal s’étoffera, proposera de nouvelles rubriques et attirera de nouveaux lecteurs.

La naissance d’une vocation
Débutée comme un loisir, ma participation à “l’Écho de la cité” est devenue une vraie passion. Passion pour la rédaction, pour la presse, pour le journalisme. Je suis d’ailleurs devenue correspondante du quotidien Ouest-France et j’espère sincèrement intégrer une école de journalisme puis devenir professionnelle.

Mayvin Garignon – Adhérent

Porte ouverte sur la culture
Cela fait peu de temps que je suis adhérent au Cercle car je n’habite dans le quartier que depuis un peu plus d’un an. C’est par le biais de la culture que je me suis intéressé à l’association via le journal “L’Écho de la cité”, la vidéo, la radio ou la photo. Même si je n’ai aucunement l’intention de me diriger vers une telle profession, cela me permet de découvrir de nouveaux univers, de voir les choses différemment, sous un autre angle.

S’ouvrir aux autres
Pour le journal, j’ai fait l’apprentissage de l’écriture journalistique : comment rédiger un texte, une critique. J’ai aussi appris à donner mon avis personnel ou à juger un sujet selon d’autres critères. J’ai découvert des artistes et j’ai eu la chance de faire des interviews. Je participe aussi à l’organisation générale, à la mise en place d’un numéro. Cela permet de confronter ses idées à celles des autres, de les défendre mais aussi d’accepter les différences de points de vue.

Filmer pour connaître
En vidéo, j’ai suivi tout le cursus d’un tournage. Comment rédiger un scénario, choisir des acteurs, des lieux de tournage. Comme pour un magazine, l’intérêt de faire un film est de travailler en équipe. Cela implique aussi de savoir utiliser le matériel vidéo, maîtriser les cadrages, le son, manipuler une caméra et ce jusqu’à l’étape finale : le montage. Le plaisir ultime est de présenter son film, malgré l’appréhension de la critique. Nous avons pu le faire grâce aux séances de cinéma plein air organisées l’été par le Cercle mais d’autres formes de diffusion seraient souhaitables, comme la salle de projection que nous aimerions avoir.
Mais n’oublions pas le principal. Presse, vidéo ou autre média, la base de tout est la rencontre, le partage. On sort de son petit monde et on va vers les autres. C’est ainsi que j’ai rencontré et discuté avec des tas de gens que je n’aurais sans doute jamais côtoyés autrement. Je pense par exemple aux pompiers ou à la police avec qui nous avons eu des entrevues pour un reportage. Une sacrée expérience.

Se rencontrer et se montrer
Je pense que l’association doit travailler sur deux points qui me paraissent importants. Tout d’abord jeter des passerelles entre les différentes activités, qu’elles soient sportives ou culturelles. Bien que certains participent conjointement aux deux, la majorité des adhérents ne se connaissent pas assez et devraient se rencontrer plus souvent. Ensuite, il faut vraiment que le Cercle ait un vrai local, un lieu où tout est regroupé, et notamment le pôle d’éducation à l’image, et qui permettrait une meilleure diffusion des activités.

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